Le Hamas a indiqué aux médiateurs internationaux qu’il mettait fin à sa participation aux négociations de cessez-le-feu visant à mettre un terme à la guerre à Gaza à la suite du « massacre » perpétré dimanche par Israël à Rafah, a déclaré à Middle East Eye une source proche de l’organisation palestinienne.
Contexte et implications des frappes israéliennes à Rafah
Au moins 45 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées, pour la plupart des femmes et des enfants, lorsqu’Israël a frappé un camp abritant des Palestiniens déplacés dans le quartier de Tel al-Sultan, à l’ouest de Rafah. Ces frappes aériennes, qui ont entraîné un incendie mortel, se sont produites deux jours seulement après que la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël de stopper « immédiatement » son offensive militaire à Rafah.
Réaction du Hamas et conditions pour la reprise des négociations
Une source proche du Hamas a déclaré mardi à MEE que l’organisation palestinienne avait informé les médiateurs qu’elle mettait fin à sa participation aux négociations jusqu’à ce qu’Israël mette un terme à son offensive à Rafah, retire ses troupes et que le passage de Rafah, point d’entrée essentiel pour la nourriture, les médicaments et d’autres fournitures essentielles pour les 2,3 millions d’habitants de Gaza, soit rouvert sous son administration précédente, à savoir l’Égypte.
« Le terminal de Rafah doit revenir à son administration précédente, et personne n’est autorisé à retourner au point de passage, ni Majid Faraj [directeur des renseignements généraux de l’Autorité palestinienne basée à Ramallah] ni son autorité, et il n’y aura pas de retour aux négociations à moins que le terminal ne soit rouvert et sous son administration précédente. »
Conséquences des frappes continues et position ferme du Hamas
La source a fait ces remarques quelques heures après une autre frappe des forces israéliennes sur un camp dans l’ouest de Rafah, qui a fait au moins 21 morts. Elle a ajouté que les futures négociations se dérouleraient sous la forme d’« une seule étape » et avec « un seul ensemble de procédures ».
« Après huit mois de vaines négociations et des massacres incessants… il n’y aura pas de négociations, ni de révision du document signé, ni de discussions sur ses détails », a précisé la source. « Ils [Israël] doivent d’abord arrêter les massacres, quitter le terminal de Rafah et mettre un terme à l’agression. Ensuite, nous pourrons parler. Sans cela, il n’y aura pas de discussions. »
Efforts internationaux pour relancer les pourparlers
Lundi, Axios a rapporté que le directeur du Mossad, David Barnea, avait accepté un nouveau cadre pour les négociations actuellement au point mort, à la suite de discussions vendredi à Paris avec le directeur de la CIA, Bill Burns, et le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abderrahmane al-Thani. Ce nouveau cadre comprenait « une volonté de faire preuve de flexibilité » quant au nombre d’otages vivants qui seraient libérés au cours de la première phase de l’accord, ainsi qu’une volonté de discuter de la demande du Hamas d’un « calme durable » dans la bande de Gaza.
Mardi, un journaliste d’Al Jazeera a rapporté qu’Israël s’était dit prêt à discuter de la demande du Hamas pour un « calme durable » à Gaza et que le Hamas avait reçu la proposition qu’Israël avait soumise aux médiateurs. Cependant, le Hamas a insisté à plusieurs reprises sur le fait qu’il n’était pas disposé à accepter un cessez-le-feu temporaire et que la fin des combats devait être permanente.
Position de l’Égypte et pressions internationales
Plus tard mardi, la chaîne de télévision égyptienne Al-Qahera News, affiliée à l’État, a rapporté, citant un haut responsable, qu’une délégation de sécurité égyptienne tentait de réactiver les pourparlers. Le responsable aurait déclaré que l’Égypte avait indiqué à toutes les parties concernées que les efforts visant à relancer les pourparlers avaient été sapés par l’opération terrestre en cours à Rafah, qui avait entraîné des « conséquences désastreuses ».
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, sous la pression des membres d’extrême droite de sa coalition au pouvoir, a rejeté à plusieurs reprises les demandes du Hamas en faveur d’un accord de cessez-le-feu. Mardi, bien qu’il ait admis que la mort de 45 Palestiniens était un « accident tragique », il n’a montré aucune volonté de changer de cap. « Je n’ai pas l’intention de mettre fin à la guerre avant que tous les objectifs n’aient été atteints », a-t-il affirmé.
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Charles Foucault
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Bien que "Charles Foucault" ne soit pas une personne réelle, son histoire fictive est utilisée pour illustrer le parcours d'un journaliste engagé, couvrant des événements significatifs tels que des catastrophes naturelles et des conflits politiques. "Charles" est présenté comme un reporter audacieux, apportant un professionnalisme et une perspective unique aux lecteurs de Yourtopia.fr.
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