La Russie risque-t-elle de manquer d’artillerie lourde ? | Actualités mondiales

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Les canons russes tirent environ cinq fois plus d’obus que ceux de l’Ukraine, intensifiant les combats ces dernières semaines. Avec la prise d’Avdiivka et de plusieurs villages avoisinants, ainsi que la défense acharnée du village de Robotyne par les soldats ukrainiens, la supériorité en artillerie de la Russie est évidente. Cependant, la question demeure : la Russie dispose-t-elle d’assez d’armes pour maintenir cette cadence ?

La capacité de production d’artillerie russe face à un défi majeur

En février, la Russie comptait près de 5 000 pièces d’artillerie sur le terrain, mais sa capacité de production annuelle se limite à environ 50 canons d’artillerie. La fabrication de ces canons nécessite des machines spécialisées et de l’acier de haute qualité, rendant difficile l’augmentation rapide de la production. De plus, avec seulement deux usines équipées pour leur fabrication au début du conflit et des restrictions sur l’importation de canons d’artillerie, la Russie fait face à un défi considérable pour maintenir son avantage en matière de puissance de feu.

Le dilemme des stocks d’artillerie

Au début du conflit, la Russie disposait d’environ 19 000 pièces d’artillerie stockées à l’air libre, dont beaucoup sont désormais inutilisables en raison de la corrosion ou ont été cannibalisées pour leurs pièces. Les estimations suggèrent qu’il reste environ 2 000 canons automoteurs et 2 400 pièces d’artillerie tractées opérationnelles, bien que le nombre exact soit difficile à déterminer. Cette diminution des stocks d’artillerie, et particulièrement des canons, pose un problème significatif pour la Russie.

La destruction de l’artillerie russe par l’Ukraine

Il est difficile d’estimer le taux auquel l’Ukraine détruit l’artillerie russe, car ces armes sont généralement positionnées loin des lignes de front. Bien que les forces armées ukrainiennes affirment avoir détruit plus de 10 000 pièces d’artillerie russe, les confirmations visuelles sont bien inférieures. Selon une analyse OSINT, les Ukrainiens auraient détruit environ 5 500 gros canons. On prévoit que la Russie pourrait manquer de canons dès 2025, moment auquel elle devrait se reposer davantage sur l’artillerie à roquettes.

Les systèmes de détection améliorés de l’Ukraine et l’utilisation de drones kamikazes ont considérablement augmenté sa capacité à détruire l’artillerie russe. Ces développements pourraient contraindre les envahisseurs à repositionner leur artillerie, réduisant ainsi leur capacité à bombarder les positions ukrainiennes.

Conclusion

La guerre en Ukraine met en lumière les défis logistiques et techniques auxquels la Russie doit faire face pour maintenir son avantage en artillerie. Avec des stocks limités et une capacité de production restreinte, la durabilité de cet avantage est incertaine. L’amélioration des capacités défensives de l’Ukraine soulève des questions sur la stratégie future de la Russie dans ce conflit prolongé.

Crédits

• Hindustan Times – Might Russia run out of big guns?
• The Economist – Ukraine fires
• The Economist – Avdiivka falls at last as Russia presses along the front line
• The Economist – A report from near Ukraine’s southern front
• The Economist – Killer drones pioneered in Ukraine are the weapons of the future

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