Le parlement biélorusse vote pour quitter le traité sur les forces conventionnelles en Europe, déjà abandonné par la Russie

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Le parlement biélorusse a voté la suspension de la participation du pays au traité sur les Forces armées conventionnelles en Europe, un accord de 1990 qui fut autrefois une doctrine de sécurité clé pour le continent.

Une décision stratégique aux implications profondes

La récente décision du parlement biélorusse de suspendre sa participation au traité sur les Forces armées conventionnelles en Europe marque un tournant significatif dans la dynamique de sécurité européenne. Ce traité, signé à l’origine en 1990, visait à établir un équilibre militaire entre l’Ouest et les pays du Pacte de Varsovie de l’époque de la Guerre froide, en limitant le déploiement de chars, de véhicules de combat, d’avions de guerre et d’artillerie lourde en Europe.

L’influence russe et les implications pour la Biélorussie

La décision de Minsk, encouragée par le président autoritaire Alexandre Loukachenko, semble être fortement influencée par la position de la Russie, son allié dans le conflit ukrainien. La Russie, ayant elle-même abandonné le traité en novembre 2023, a exprimé son mécontentement face à la participation continue de la Biélorussie. Cette sortie « libère les mains » de la Biélorussie, selon Alexander Alesin, analyste militaire basé à Minsk, mais ne signifie pas nécessairement une augmentation automatique des armes conventionnelles dans le pays.

Conséquences potentielles sur la sécurité régionale

La présence d’armes nucléaires tactiques russes en Biélorussie, ainsi que de missiles et de troupes, est déjà une source de préoccupation majeure pour les pays voisins membres de l’OTAN. La possibilité pour la Biélorussie d’élargir son armée et d’amasser davantage d’armes, bien qu’incertaine, soulève des inquiétudes quant à une escalade militaire dans une région déjà tendue.

Un avenir incertain

Les experts militaires s’accordent à dire que la suspension de la participation de la Biélorussie au traité pourrait permettre au pays d’élargir ses capacités militaires. Cependant, cela ne se traduira pas nécessairement par une augmentation immédiate du nombre d’armes conventionnelles. La situation géopolitique complexe de la Biélorussie, partageant des frontières avec l’Ukraine et les membres de l’OTAN que sont la Lettonie, la Lituanie et la Pologne, nécessite une surveillance attentive des développements futurs.

Conclusion

La décision de la Biélorussie de suspendre sa participation au traité sur les Forces armées conventionnelles en Europe est un développement significatif qui pourrait avoir des répercussions importantes sur la sécurité et la stabilité régionales. Alors que les intentions exactes derrière cette décision restent sujettes à interprétation, il est clair que l’influence de la Russie joue un rôle central. Les mois à venir seront cruciaux pour comprendre les implications complètes de cette action et la réponse de la communauté internationale.

Crédits

Sources utilisées pour cet article :

• ABC News – Le parlement biélorusse vote pour quitter le traité sur les forces conventionnelles en Europe déjà abandonné par la Russie
• ABC News – Ukraine

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