L’exécutif envisage de diriger le crédit d’impôt recherche vers les TPE et PME

Antoine Armand et le soutien aux petites entreprises

Antoine Armand, ministre de l’Économie, a récemment souligné l’importance des TPE et PME en France, affirmant qu’elles représentent 90% de l’emploi dans le pays. Pour soutenir ces entreprises, il propose d’étendre le crédit d’impôt recherche aux plus petites structures, une mesure qui pourrait atténuer les inquiétudes face à la hausse des défaillances d’entreprises.

Un contexte économique préoccupant

Le nombre de défaillances d’entreprises a augmenté de 23,4% au deuxième trimestre 2024 par rapport à l’année précédente, atteignant 16.371 cas, selon le cabinet d’Altares. Cette tendance alarmante contraste avec une moyenne trimestrielle de 10.000 défaillances sur les cinq dernières années. Les prévisions indiquent que le total pourrait atteindre 64.000 défaillances d’ici mi-année, dépassant ainsi la moyenne annuelle habituelle de 60.000.

Pour plus d’informations, consultez cet article sur les défaillances d’entreprises.

Évolution du crédit d’impôt recherche

Antoine Armand a annoncé une légère évolution du crédit d’impôt recherche, permettant de rediriger des fonds vers le crédit d’impôt innovation, spécifiquement destiné aux TPE, PME et jeunes entreprises innovantes. Cette initiative vise à rassurer les entrepreneurs face à la menace d’une suppression de ces dispositifs fiscaux prévue pour l’année prochaine.

« Il faut sortir de l’idée selon laquelle il n’y aurait que les grands groupes et les entreprises de taille intermédiaire qui innovent. »

Simplification des normes

Lors de son intervention, le ministre a également évoqué la nécessité de simplifier le cadre réglementaire. « La première attente des chefs de TPE PME, c’est la simplification. Nous sommes en train de plonger l’économie dans le formol et ma responsabilité c’est de lui donner de l’oxygène », a-t-il déclaré. Un plan de simplification des normes sera présenté prochainement.

Transmission des entreprises

Armand a insisté sur l’importance de préserver les dispositifs facilitant la transmission des entreprises, notamment le Pacte Dutreil. « Bien transmettre les entreprises permet d’avoir une vision de long terme, ça permet de dire « je vais investir sur 10 20 ans » », a-t-il ajouté.

Pour approfondir ce sujet, vous pouvez lire cet article sur le Pacte Dutreil.

Les cotisations sociales et leur impact

Concernant les cotisations sociales, Antoine Armand a exprimé son intention de ne pas les augmenter, soulignant que « quand vous voulez augmenter un salarié au Smic de 100 euros, il vous en coûte presque 400 euros ». Cette situation pose un véritable défi pour les petites entreprises, surtout dans un contexte budgétaire complexe où aucune garantie n’a été donnée quant à la réduction des exonérations de cotisations sociales.

Perspectives d’avenir

Les mesures proposées par Antoine Armand visent à offrir un soutien tangible aux petites entreprises, essentielles à l’économie française. En favorisant l’innovation et en simplifiant les normes, le gouvernement espère créer un environnement propice à la croissance et à la pérennité des TPE et PME.

Crédits

• L’exécutif réfléchit à flécher le crédit d’impôt recherche vers les TPE et PME – La Tribune
• Défaillances d’entreprises : alerte rouge pour les PME et TPE françaises – La Tribune
• Budget 2025 : le pacte Dutreil, une piste d’économies peu flagrante – La Tribune