MaPrimRénov’ 2024 : les professionnels bretons tirent la sonnette d’alarme sur l’avenir de la rénovation

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Face à une crise du logement sans précédent, la Bretagne se mobilise pour relever le défi de la construction et de la rénovation énergétique. Le 10 janvier 2024, les représentants bretons de la Fédération Française du Bâtiment ont mis en lumière l’état actuel du marché immobilier dans la région. Avec une baisse significative de la construction de logements neufs et une augmentation de la rénovation, la Bretagne fait face à un tournant crucial. Environ 230 000 logements sont considérés comme des « passoires énergétiques », une situation qui appelle à une action rapide avant l’interdiction de leur location en 2025. Malgré les défis, notamment la complexité du dispositif MaPrimeRénov’, le secteur reste dynamique, soutenu par près de 26 500 entreprises et 62 000 salariés.

Une chute alarmante de la construction neuve

La construction de logements neufs a connu une baisse drastique de 20,2 % sur les douze derniers mois, une tendance qui affecte tous les départements bretons. Cette diminution est particulièrement marquée dans les Côtes d’Armor et en Ille-et-Vilaine. Les raisons de cette chute incluent l’augmentation des taux de crédit et une politique restrictive concernant le prêt à taux zéro (PTZ), excluant ainsi une grande partie de la population française de ce dispositif d’aide.

La rénovation, un secteur en plein essor

À l’opposé, le marché de la rénovation connaît une hausse de 4,2 %, tirant ainsi l’activité du secteur. La Bretagne se distingue par son dynamisme, avec une activité de rénovation représentant 53 % de l’ensemble du secteur du bâtiment. Cette vitalité s’explique notamment par la nécessité de rénover environ 230 000 logements qualifiés de passoires énergétiques avant 2025. Toutefois, la mise en œuvre de MaPrimeRénov’ soulève des inquiétudes quant à sa complexité et son impact potentiel sur la dynamique du marché.

Des perspectives d’avenir : entre opportunités et défis

Malgré les obstacles, des opportunités émergent, notamment dans la construction de résidences spécialisées pour seniors, jeunes actifs, ou étudiants. De plus, une hausse de 6,5 % des surfaces autorisées à la construction de locaux industriels, entrepôts, et équipements publics offre une lueur d’espoir pour le secteur. Cependant, le marché des bureaux et des commerces continue de souffrir, reflétant une adaptation nécessaire aux nouvelles réalités économiques et sociales.

La réforme de MaPrimeRénov’ suscite de vives discussions au sein de la profession. Les critiques portent sur l’exclusion de certaines aides et l’obligation d’installer des équipements renouvelables ou de procéder à une rénovation globale. Ces exigences, jugées contraignantes et coûteuses, pourraient freiner l’élan de la rénovation énergétique en Bretagne.

En conclusion, la Bretagne se trouve à un carrefour décisif. Entre la nécessité urgente de rénover les logements énergivores et les défis posés par les politiques actuelles, le secteur du bâtiment doit naviguer avec prudence pour assurer un avenir durable et inclusif pour tous les Bretons.

Credits

Sources utilisées pour cet article :

• Bretagne Économique – L’activité de rénovation porte le secteur du bâtiment en Bretagne
• Interviews et communiqués de presse de la Fédération Française du Bâtiment de Bretagne.

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