Un engrenage vers la guerre : comprendre les dynamiques du conflit moderne

Escalade des tensions au Liban : un retour vers la guerre ?

Les récentes opérations clandestines et aériennes menées par Israël contre le Hezbollah au Liban soulèvent des inquiétudes quant à une possible offensive aéroterrestre, rappelant les horreurs de la guerre du Liban en 2006. Depuis le 7 octobre 2023, le conflit s’est intensifié, avec des escalades militaires et diplomatiques qui mettent en lumière la complexité de la situation au Moyen-Orient. Cet article explore l’historique récent de cette escalade, les conséquences régionales, et la perception mondiale de cette crise.

I. Une escalade quasi-ininterrompue depuis le 7 octobre 2023

Dès le 7 octobre 2023, le Hezbollah a ouvert un front dans le sud du Liban, tirant plusieurs roquettes sur le nord d’Israël en soutien au Hamas. La riposte israélienne a été immédiate, entraînant une escalade militaire croissante entre les deux parties. Les autorités israéliennes ont intensifié leurs menaces d’une opération aéroterrestre, visant à permettre aux populations israéliennes de retourner chez elles après avoir fui le nord d’Israël.

II. Des opérations clandestines inédites

Le 17 septembre, Israël a mené une opération sans précédent, faisant exploser simultanément des milliers de dispositifs de communication utilisés par le Hezbollah, causant la mort de 25 personnes et blessant plus de 3000 autres. Cette attaque a marqué un tournant dans le conflit, provoquant un choc psychologique et neutralisant temporairement des milliers de membres du Hezbollah.

III. Les opérations aériennes

Suite à des promesses de représailles du Hezbollah, Israël a lancé une campagne de frappes aériennes dans le sud du Liban, tuant des dizaines de personnes. Le Hezbollah a riposté avec des missiles Fadi-1 et Fadi-2, marquant une escalade significative dans la portée et la puissance de ses attaques. Le 23 septembre 2024 est devenu le jour le plus meurtrier au Liban depuis la guerre civile de 1975-1990, avec au moins 569 morts.

IV. Quelles conséquences régionales ?

L’Iran, principal soutien du Hezbollah, a adopté une position modérée malgré des promesses de représailles. Bien qu’une intervention militaire massive semble peu probable, des actions symboliques pourraient être envisagées pour maintenir sa crédibilité auprès de ses alliés. Les Houthis au Yémen, bien que capables d’attaques, sont limités par la distance géographique et l’efficacité des systèmes de défense israéliens.

V. Les réactions diplomatiques

La communauté internationale appelle à la désescalade, comme l’ont souligné plusieurs chefs d’État lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Cependant, des critiques croissantes envers le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu émergent, suggérant qu’il pourrait prolonger le conflit pour des raisons politiques internes.

Alors que la situation continue d’évoluer, il est crucial de surveiller les développements et les implications potentielles pour la région.

Credits

• Les clés du Moyen-Orient – Liban : un engrenage vers la guerre
• Réponse du Secrétaire général du Hezbollah
• Affrontements entre Israël et le Hezbollah
• Yemen, Beyrouth, Téhéran : la démonstration de force d’Israël
• La deuxième guerre du Liban (2006) dix ans après